Revue d’histoire intellectuelle

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Comment la critique vint à Thibaudet ?

vendredi 25 septembre 2015

LEYMARIE (Michel)

Résumé

Albert Thibaudet, titulaire d’une célèbre chronique de la Nouvelle Revue française dans l’entre-deux-guerres, est venu à la critique « par hasard ». Il ne collabore pas aux nombreuses revues de la Belle Époque. D’abord substitut de Marcel Drouin, il intervient dans la querelle sur la nouvelle Sorbonne lancée par Agathon, puis devient un collaborateur régulier de la NRF. Son « acquisition », juge alors Gide, est aussi importante que celle de Suarès ou de Tharaud. Il inaugure en 1912 une chronique régulière. Même s’il rend compte d’ouvrages de Barrès ou de Maurras, sa critique est avant tout de nature littéraire. L’œuvre de critique et d’essayiste politique est postérieure chez un homme qui est, avant la Grande Guerre comme plus tard, excentré par rapport au premier cercle de la NRF.

Abstract

How literary criticism came to Thibaudet.

Albert Thibaudet, author of a famous chronical in the Nouvelle Review française in the inter-war period, became a critic almost by accident. He did not collaborate in the multiple reviews of the belle époque. First a substitute for Marcel Drouin, Thibaudet became involved in the debate on the new Sorbanne launched by Agathon, before becoming a regular collaborator in the NRF. Gide judged his acquisition to be just as important as that of Saurès or Tharaud. In 1912, he began a regular chronical. Even if he reviewed the works of Barrès or Maurras, Thibaudet’s criticism was first and foremost literary. The work of the polical commentator and critic came later for this man who, before the the war as after, was on the margins of the first circle of the NRF.


Cet article a été publié dans Mil neuf cent, n° 26, 2008 : Puissance et impuissance de la critique, p. 105-124.
Auteur(s) : LEYMARIE (Michel)
Titre : Comment la critique vint à Thibaudet ?
Pour citer cet article : http://www.revue1900.org/spip.php?article137